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Un pas de côté sans rien lâcher

Les pépins physiques font partie de la vie et n'arrivent jamais au bon moment. Et donc ? Et donc on avance quand même.
Un pas de côté sans rien lâcher
Photo by Matt Palmer / Unsplash
J’ai partagé ce texte sur mon compte Instagram quand j’étais dans ma chambre d’hôpital il y a encore quelques jours.
Elle ne le sait pas encore mais c’est ma mère en réalité qui m’a donné l’idée de réveiller ce site perso et de l’utiliser pour partager ce que j’écris. Du coup je vais me sentir un peu obligé de l’alimenter ce blog car j’aurais a priori au moins une lectrice fidèle :)

Pas de post depuis un moment alors je me suis dit que j’allais en faire un énorme et raconter ma vie. Accessoirement ça m’a occupé dans mon lit d’hôpital.

Le pouce en l’air c’est mon état d’esprit après l’opération de la hanche que j’ai eue vendredi matin.

Explications ⬇️

Si t’as suivi les précédents épisodes, accident de moto en 2014 avec quelques séquelles et 25% d’invalidité. Une douleur au pli de l’aine reste présente, voire fortement après certains efforts. J’attribue ça à l’adducteur qui avait été arraché. Mais 2022 voilà que je retrouve mon sport de jeunesse : 🥋 et que ça empire.

Les sensations reviennent vite mais pas les jambes. Plus que ça elles ne montent pas malgré la souplesse. Pire j’ai sacrément mal après chaque entraînement. Surtout à la hanche droite. L’alerte c’est au lendemain d’un footing léger de 30mn : impossible, littéralement, de marcher et de prendre appui sur ma jambe droite. Consultations en tous genres, imagerie en tous genres —> conflit de hanche + labrum arraché —> il faut opérer ou arrêter ma pratique sportive. Humm 😏 Tu sais du coup ce que j’ai choisi.

L’histoire c’est que le karaté c’est mon premier amour. J’ai du arrêter à 16 ans après un trauma psy suite à un accident en compétition et une opération (déjà !) venue me défigurer et me paralyser la moitié du visage pendant 6 mois. J’étais alors ceinture 🟤 et je visais le haut niveau en kata et combat.

En 2019 j’en ai assez de regarder des vidéos Youtube d’arts martiaux, boxe et autre MMA et je décide de vaincre le mal par le mal. Ou c’est la crise de la quarantaine ? 🤷🏻 Je m’inscris dans un club de boxe anglaise. Le verdict est sans appel dès le premier cours : je n’ai pas d’appréhension et mieux je retrouve déjà des automatismes ! J’arrête au bout de six mois car l’ambiance ne me convient pas mais le plus important est ailleurs.

Janvier 2022, après un passage perso/pro compliqué que je ne raconterai pas ici je fais ma bucket-list de l’année et j’écris en gros le mot karaté. Je suis bien décidé à reprendre et je fais un cours d’essai au dojo TEAM de Steve Piazza. Mélange de trac et d’excitation comme quand tu retrouves ta copine après les vacances d’été. Deuxième coup de foudre 23 ans plus tard. Quelle sensation que de remettre un karate-gi et de nouer sa ceinture ! Les vrais savent. Le démarrage est difficile car ce n’est pas le style que j’avais appris, ça me demandera pas mal de travail. Je repars de zéro avec une ceinture blanche et je donnerai tout ce que j’ai pour retrouver ma ceinture en prenant un maximum de plaisir sur le chemin.

Juin 2022, premier passage de grade et senseï me remet la ceinture verte 🟢. Il ne manquait pas grand chose pour la bleue apparemment. Signe déjà que le travail paie, on continue 💪🏼

Juin 2023, nouveau passage de grade pour la ceinture 🔵. J’ai travaillé dur pour peut-être aller chercher plus. J’ai le droit à un combat surprise avec deux adversaires, signe d’examen pour la 🟤. Et c’est avec beaucoup d’émotions que je reçois mon diplôme de grade 🟤 des mains de senseï.

1 an 1/2 de travail au dojo et en-dehors + 4h de renfo par semaine + du velotaf et quelques passages chez le kiné.
On n’a rien sans rien.

Si senseï passe par ici je veux lui (re)dire ma gratitude et ma reconnaissance. Il m’a bousculé, accompagné et fait progresser. En plus d’une qualité technique de très haut niveau, j’ai retrouvé dans son enseignement la dimension martiale et les valeurs que j’aimais tant enfant : discipline, ténacité, travail, dépassement de soi et respect des autres.

L’opération de ce matin m’écarte des tatamis pour un an. J’étais pourtant lancé et j’aurais pu passer la noire l’année suivante avec suffisamment de travail. Mais cette opération c’est aussi l’opportunité de ne plus arrêter le karaté et de vivre avec une douleur en moins.

Maintenant c’est parti pour six mois de rééducation.
Un challenge de plus.
Un pas de côté sans rien lâcher.

Oss 👊🏼


🎧 Dans les oreilles

💡
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