La vérité c’est que je pleure tous les jours
Une partie de moi va de l’avant, cherche de nouveaux défis, du sens dans les choses. Une autre me retient, un peu comme une ancre. Je teste des nouveaux projets, cherche à me ré-inventer, encore, en quête d’une harmonie que je n’atteindrais peut-être jamais. Je pars dans de multiples directions, créatives souvent, rebondis, puis repars, sans cap. Je suis fatigué, apathique, démotivé. Je sens que je suis moins tolérant, plus susceptible, irascible, frustré d’une attention que je n’aurais plus jamais. Le manque. Ce doit être ça le manque, le vrai. L’oreille attentive et bienveillante qui ne comprend pas forcément tout ce que tu exprimes ni ce que tu ressens. L’épaule réconfortante, suffisamment pour faire le plein d’énergie et aller affronter les prochains défis. Elle manque cette épaule. Cette réassurance un peu comme une boussole pour t’aider à garder la bonne direction, le bon cap. Encore lui. Je suis perdu au milieu d’un océan infini de possibilités, sans toi. Et je pleure. Ton absence, ce sentiment de solitude, de vulnérabilité et de fragilité face à la vie, aux décisions que je dois prendre, pour moi, pour eux. Et je me réveille ce matin avec une chanson de Gregory Lemarchal. Merde quoi. Je connais même pas le type, ni les paroles. Je sais qu’il est mort d’une maladie des poumons et qu’il a touché beaucoup de gens avec sa musique à l’époque. J’ai un air et quelques mots. Une recherche Google plus tard: « De temps en temps ». Subconscient à la con. Je sens bien que t’essaies de me dire quelque chose et je pense avoir bien saisi le message. Ça va pas se faire du jour au lendemain mais on va essayer de s’occuper de soi et se faire du bien, promis. De temps en temps…
De temps en temps
Je craque sous le poids de l'espérance
Je vais parfois à contre sens
De temps en temps
J'ai des flèches plantées au coeur
De la peine, de la rancoeur
De temps en temps
Je ris de rien
Je fais le con parce que j'aime bien
De temps en temps
J'avance en ayant peur
Je suis le fil de mes erreurs
Et très souvent...
Je me relève sous ton regard
Je fais des rêves où tout va bien
Je me bouscule, te prends la main
Au crépuscule, je te rejoins
Je me relève sous ton regard
Je fais le rêve d'aller plus loin
Je me bouscule, te prends la main
Du crépuscule jusqu'au matin
De temps en temps
Je plie sous le poids du sort
Et des souffrances collées au corps
De temps en temps
Je prends des coups dans le dos
Des conneries, des jeux de mots
De temps en temps
Je regrette l’innocence
Qu’on peut avoir dans notre enfance
De temps en temps
Je veux la paix
Pour moi, je n’ai plus de respect
Et très souvent…
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